Le Serama est une poule miniature très attachante. Doté d’un caractère très docile et familier, souvent lié au fait que l’éleveur, passionné et attentionné, manipule très souvent ses sujets dès la naissance.
Mais un Serama élevé au « naturel » sans manipulation ou contact étroit avec l’homme deviendra un vrai sauvageon !

Le Serama a été importé aux USA dans les années 2000, ensuite il est arrivé au Royaume-Uni, puis en Europe continentale, en Hollande, Allemagne, France…
En Français, il a été officiellement décidé de parler du Serama au masculin et on écrit « Serama » sans accent.
Malay Ayam Serama désigne le Serama de type Malaisien (ayam = poulet).
Souvent décrite comme « la plus petite poule du monde » en référence aux plus petits individus, tous les Seramas ne sont pas toujours si petits ! Les Seramas que l’on trouve en Europe (type US) sont très éloignés du type Malais originel. Les plus petits sujets et les sujets « extrêmes » sont issus du travail de sélection de l’éleveur, et ne se reproduisent pas de manière identique.
Le Serama peut avoir plusieurs « formes » (type), que ce soit en type US au standard américain ou au standard européen ou en type Malais.
Voici une planche représentant un exemple de la variété des types de Serama :

Les premières souches de Serama venues de Malaisie ont été reproduites aux États-Unis et, au fil d’une sélection particulière, ont données naissance au Serama Américain (type US), celui-ci importé ensuite en Europe, ce sont les premiers Seramas que l’on a connu.
Ce dernier a maintenant son propre standard. Le Serama d’Europe est donc un Serama de type Américain (US) au standard européen…
Des Seramas Malais ont été récemment importés en Europe, les amateurs parlent alors du Serama Malais. Depuis quelques années maintenant le Serama Malais est acclimaté à notre climat. En tout cas, ici en Bretagne, nos Serama vivent dehors à l’année.
J’élève le Serama Type Malais et le Serama Type US pour le plumage frisé.
Pour le type US, il y a le standard Américain et le standard Européen. Ces standards comportent plusieurs différences ou même divergences d’avec le standard Malais d’où la race est pourtant originaire. En Malaisie, il n’y a pas de standard écrit et uniforme, chaque éleveur travaille dans le sens qui lui plait et tout se joue ensuite lors des concours de beauté (la priorité étant la posture avant la pureté de la couleur).
A l’image de certaines races de pigeon, le Serama Malais est plutôt une race de poule « de posture ». La race n’est pas encore très « fixée » et la construction du Serama évolue encore. On cherchera plutôt une posture, un type, une structure physique, qu’une couleur pure. En Malaisie, la pureté ou l’homogénéité de la couleur n’est pas un critère aussi important qu’en Europe. A la recherche d’un type particulier, beaucoup de couleurs on été « mélangées », ainsi chaque naissance peut donner lieu à des surprises de couleurs. Le type est important mais le caractère ou le tempérament l’est aussi.

Souvent comparés aux Chabos, les Seramas en sont bien différents. Par exemple : les tarses chez le Serama sont plutôt fines et longues, chez la Chabo : épaisses et courtes. Le Serama est de corpulence plus menue, la Chabo sera trapue avec une poitrine plus large, plus lourd aussi, la crête chez le coq Chabo est bien plus grande que chez le Serama qui aura une crête plus fine, voir effilée vers l’arrière. Mais surtout, c’est la posture fière avec la poitrine portée haute et un dos très court qui vous permettrons de reconnaitre le Serama.

Le Serama n’a pas spécialement besoin d’un régime ou d’une alimentation particulière.
J’utilise environ 5/6 de mélange « Ardennes » ou « Poulet/Poulette, deuxième âge » et 1/6 de granulés poussins (3mm) ou granulés Gallix « entretien », avec une poignée de coquilles d’huitres broyées. Dans ces mélanges, les plus gros grains (maïs et pois) sont concassés. Pas de maïs entier, beaucoup trop gros. On peut aussi utiliser ou ajouter du mélange Tourterelles.
Pour le « training » et les habituer à venir manger dans ma main, on peut leur donner des vers de farine vivants.
Comme toutes les poules, le Serama mange aussi des restes de table comme des pâtes, du riz… et appréciera de partir en maraude, pâturer et grattouiller pour chercher vers et insectes, ils mangent aussi beaucoup d’herbe et de plantes diverses !

On dit souvent que le Serama est une poule frileuse… mais il y a bien longtemps qu’il a quitté la Malaisie, et tous ses descendants ont eu le temps de s’acclimater à nos températures, des USA et de l’Europe.
Il faut comme la plupart des poules éviter l’humidité et les courants d’air…
Tous mes Seramas Malais sont maintenant acclimatés et vivent à l’année sans problème sous le climat Finistérien.
Pour le logement, sa petite taille permet de l’élever dans des petits poulaillers. Attention, en cas de danger, le Serama vole très bien ! Souvent logé dans des petites cages, « façon clapier », on peut ainsi l’élever en zone urbaine, et avoir beaucoup de sujets dans un simple petit cabanon… Mais laissez le quand même se balader, pâturer, prendre l’air et le soleil ! Manger de l’herbe lui est indispensable.

Le chant du coq est plus aigu que chez les autres races et surtout moins puissant, ce qui lui permet d’être mieux toléré par vos voisins. Le Serama est sûrement une des races idéales en milieu urbain.
Au début de son arrivée en France, le Serama de type US alors assez rare, a connu des croisements malheureux avec d’autres races. Soit pour en augmenter la productivité, mais aussi parce que certains éleveurs n’avaient pas d’autre choix car ils n’avaient alors qu’un coq ou qu’une poule Serama. Plusieurs souches ont ainsi été polluées en propageant des défauts flagrants. Grace à l’arrivée du standard et au travail de sélection de plusieurs éleveurs, la qualité des sujets de type US s’est nettement améliorée et se stabilise. Maintenant les éleveurs de type US cherchent à produire des sujets de couleurs pures, stables et homologuées.
Le même phénomène se reproduit avec le Serama de type Malais. Tellement rare au début, beaucoup ont travaillé la souche Malaisienne avec le type US d’Europe parfois avec succès, mais souvent au détriment du type Malais d’origine. On peut ainsi trouver des hybrides sous l’appellation « Malais ». Méfiez vous des hybrides vendu pour des pur sang !
