Le Serama est une poule miniature très attachante. Doté d’un caractère très docile et familier, souvent lié au fait que l’éleveur, passionné et attentionné, manipule très souvent ses sujets dès la naissance. Mais un Serama élevé au « naturel », sans manipulation ou contact étroit avec l’homme deviendra un vrai sauvageon !
Une fois apprivoisé, le Serama vous suivra partout dans le jardin ! Il sera curieux de ce que vous y faites.
En Malaisie, son pays d’origine, c’est un véritable animal de compagnie.
En Français, il a été officiellement décidé de parler du Serama au masculin, et on écrit « Serama » sans accent.
Malay Ayam Serama désigne le Serama de type Malaisien (ayam = poulet).
Souvent appelée « la plus petite poule domestique du monde » en référence aux plus petits individus, tous les Seramas ne sont pas toujours si petits. Les plus petits sujets et les sujets « extrêmes » sont issu du travail de sélection de l’éleveur, et ne se reproduisent pas de manière identique.
Le Serama peut avoir plusieurs « formes » (type), en type US au standard américain ou au standard européen et en type Malais. Voici une planche représentant un exemple de la variété des types de Serama :
Les premières souches de Serama venant de Malaisie ont été reproduites aux États-Unis dans les années 2000 et, au fil d’une sélection particulière, ont données naissance au Serama Américain (type US). Celui-ci a ensuite été importé en Europe, et ce sont les premiers Seramas que l’on a connu. Ce dernier a maintenant son propre standard. Le Serama européen est donc un Serama de type Américain (US) au standard européen…
Des Seramas Malais ont été récemment importés en Europe, les amateurs parlent alors du Serama Malais. Depuis quelques années maintenant le Serama Malais est acclimaté à notre climat. En tout cas, ici en Bretagne, nos Serama vivent dehors à l’année.
J’élève le Serama Type US et le Serama Type Malais.
Pour le type US, il y a le standard Américain et le standard Européen. Ces standards comportent plusieurs différences ou même divergences d’avec le Serama de Malaisie d’où la race est pourtant originaire. En Malaisie, il n’y a pas de standard écrit et universel, chaque éleveur travaille dans le sens qui lui plait et tout se joue ensuite lors des concours (la priorité étant la posture avant la pureté de la couleur). Il existe toutefois des « grilles de jugement » pour ces concours.
A l’image de certaines races de pigeon, le Serama est plutôt une race de poule « de posture ». La race n’est pas encore très fixée car c’est une race récente. On cherchera plutôt une posture, un type, qu’une couleur. En Malaisie, la pureté ou l’homogénéité de la couleur n’est pas un critère aussi important qu’en Europe. A la recherche d’un type particulier, beaucoup de couleurs on été « mélangées », ainsi chaque naissance peut donner lieu à des surprises de couleurs.
Le Serama n’a pas spécialement besoin d’un régime ou d’une alimentation particulière.
J’utilise un mélange 50/50 de « Poule Ardennes » ou « Poulet/Poulette deuxième âge » et de « Gra-Mix », avec 1/5 de granulés « GalliX Ornamental Entretien » avec une poignée de coquilles d’huitres broyées. Dans ces mélanges, les plus gros grains (maïs et pois) sont concassés. Pas de maïs entier, beaucoup trop gros. On peut aussi utiliser ou ajouter du mélange Tourterelles.
Pour le « training » et les habituer à venir manger dans la main, on peut leur donner des vers de farine vivants.
Comme toutes les poules, le Serama mange aussi des restes de table comme des pâtes, du riz… mais surtout il appréciera partir en maraude, pâturer et grattouiller pour chercher vers et insectes, et surtout manger beaucoup d’herbe fraîche et plantes diverses !
On dit souvent que le Serama est une poule frileuse… mais il y a bien longtemps qu’il a quitté la Malaisie, et tous ses
descendants ont eu le temps de s’acclimater à nos températures, des USA et de l’Europe. Il faut comme la plupart des poules éviter l’humidité et les courants d’air…
Tous mes Seramas Malais sont maintenant acclimatés et vivent à l’année sans problème sous le climat Finistérien.
Pour le logement, sa petite taille permet de l’élever dans des petits poulaillers. Attention, en cas de danger, le Serama vole très bien ! Souvent logé dans des petites cages, « façon clapier », on peut ainsi l’élever en zone urbaine, et avoir beaucoup de sujets dans un simple petit cabanon… Laissez le quand même se balader, pâturer, prendre l’air et le soleil !
Tous mes Seramas sont logés par parquet, dans de petits poulailler mobiles avec parcours sécurisé associé à un parcours plus grand.
Le cri du coq est plus aigu que chez les autres races et surtout moins puissant, ce qui lui permet d’être mieux toléré par vos voisins. Le Serama est sûrement une des races idéales en milieu urbain…
Au début de son arrivée en France, le Serama « Européen » de type US alors assez rare, a connu des croisements malheureux avec d’autres races. Soit pour en augmenter la productivité, mais aussi parce que certains éleveurs n’avaient pas d’autre choix car ils n’avaient alors qu’un coq ou qu’une poule Serama. Plusieurs souches ont ainsi été polluées en propageant des défauts flagrants. Grâce à l’arrivée du standard et au travail de sélection de plusieurs éleveurs, la qualité des sujets de type US s’est nettement améliorée et se stabilise.
Le même phénomène se reproduit avec le Serama de type Malais. Tellement rare au début, beaucoup ont travaillé la souche Malaisienne avec l’Européenne parfois avec succès, mais souvent au détriment du type Malais d’origine. On peut ainsi trouver des hybrides sous l’appellation « Malais ». Que ce soit en type US ou Malais, méfiez vous des hybrides vendu pour des pur sang.